TRÉPOT
Le village
Un hymne au fromage et à la ruralité, avec sa Fromagerie-Musée et son concours professionnel, le village-banlieue de Besançon résonne tous les ans au son des Cloches des Montbéliardes.
Harmonie, grossièreté, insolente, non, non, il ne s’agit pas de la fête, mais seulement des vaches, sensées monter à l’alpage.
Bon, soit, l’alpage de Trepot n’atteint pas des sommets avec son point culminant à 660 m, sur « le mont ».
C’est plutôt des sommets du souvenir qu’il s’agit.
Et si là, les montbéliardes arborent des tenues de gala, tout en couleurs et fioritures, les garder toute la journée aux champs relevait parfois de la galère pour les gamins de l’époque.
Arthur Philippe qui avait 10 ans en 1931 était de ceux-là. Souvenir de patates emportées pour faire griller sur le feu de bois, jeux de gosses improvisés dans les « vaines pâtures » …
Là, dans les champs, à l’abri du regard des adultes on s’encanaillait …
Justement, la grande fête annuelle des fromages à Trepot, c’est une brochette champêtre de toutes ces petites histoires du quotidien qui font les traditions.
Le défilé avec les engins agricoles d’une autre époque symbolise tout ce que la campagne compte de souvenirs.
Trepot c’était aussi la fête de la St-Jean, pour célébrer le renouveau de l’été.
Depuis que la Fromagerie-Musée trône au milieu du village et de la fête, c’est plutôt l’activité laitière et fromagère qui fait l’essentiel du thème de la manifestation orchestrée par les jeunes agriculteurs et pilotée par un comité des fêtes qui rassemble les énergies du village…
Char du fromage de Comté, folklore alpestre avec cors des alpes, stands du terroir, musiques, confréries gastronomiques, vins du jura côtoyant les fromagers à l’œuvre pour confectionner un comté en public, la fête des fromages c’est le terroir de la Franche-Comté en raccourci.
La fête existe depuis 1990 : elle fut créée pour célébrer les 10 ans d’un musée fromager unique, installé dans l’antique « fruitière » du village en 1818.
Le fromage fabriqué l’an dernier sera découpé en tranche : assurément il n’y en aura pas pour tout le monde, peu importe, l’achat est symbolique, il dit seulement l’attachement à un certain savoir-faire, à une convivialité offerte par la campagne quand elle décide de faire la fête.
La Fête des Fromages à Trepot-Besançon, le 14 juillet 2002 s’est déroulée avec la confrérie de l’OR Blanc( le sel) , venue de Salins les bains (Jura), les sonneurs de cloches de Suisse, les Armaillis du Mont d’OR (Hopitaux-Neufs), les Tambours de la vallée d’Ornans, les chiens de troupeaux et , les vaches montbéliardes, enrubannées à souhait, fières de leur statut de « productrices officielles de fromage de Comté ».
Historique
De TORPOT à TREPOT, de 1621 à nos jours, l’origine du Village de Trépot remonte à la nuit des temps.
Le nom celtique s’écrivait anciennement TORPOT, paraissant venu de turba, troupe ou assemblée. On nomme Trépot au XIIIe siècle dans la seigneurerie d’Ornans.
Les archives du diocèse citent son église dans les plus anciens documents. Les habitants constituèrent vite une communauté dont les élus défendirent leurs droits.
On sait qu’en 1284, l’archidiacre de Besançon percevait des dîmes sur « Torpot », confirmant ainsi un habitat déjà bien établi.
Un notaire de la chambre des comptes de Dole, procéda à la visite et à l’abornement des bois du Chatelard, appartenant à la seigneurerie de Montfaucon et des communaux de Trépot.
Le premier seigneur de Trépot est « Etienne » dit le capitaine Grospain, gentilhomme de la maison de l’empereur Charles Quint. Capitaine de chevaux légers à Pavie, il combattit aux côtés d’Andelot, seigneur de Myon, contribuant à la prise de François 1er en 1526.
On mentionne, en 1619, Henri de Chassagne, écuyer, seigneur de Trépot : puis vint Claude De Chassagne, seigneur de Trépot et chatelain d’Ornans, nommé en 1621.
Jean Etienne Pouthier, d’une famille originaire de Vercel, s’intitule seigneur de Trépot.
Il dénombre la portion de seigneurerie qu’il vient d’acheter à la succession des « Chassagne ».
D’HOZIER » l’enregistre sur son armorial dans les termes suivants :
« Pouthier de Trépot, Jean Etienne, d’OR à une Bande de Sable. » :
A Besançon, la famille Pouthier possédait la jolie maison renaissance construite par Guillaume Maréchal de Vuillafans, près de la porte Rivotte. Vers 1730, on l’appelait encore maison de M. de Trépot.
Marie Françoise De Pouthier, dame de Chalezeule et Trépot, concède aux habitants l’usage de fours particuliers au lieu-dit « four banal » situé sur l’emplacement actuel de la croix de mission et la fontaine sur la place de la mairie.
Sera érigée une maison typique comtoise avec lambris en bois et pont de grange donnant sur la rue. Cette maison a été rasée en 2003 pour donner le jour à une maison neuve inspirée de celle démolie : elle se trouve sur la place à gauche de la croix de mission et fontaine.
Le cartographe Cassini réalisa une carte détaillée de la région, dont l’une était en possession de Michel Chambaraud, un habitant de Trépot.
Le village comptait 466 habitants.
Le maire Basile Perrot peut s’enorgueillir d’ouvrir le « chalet de Fromagerie »
Le village dénombre 593 habitants.
En cette année Trépot comptait 302 habitants.
En cette année on fabrique 66 tonnes de comté dans la fromagerie du village.
Le fromager Gabriel Prost pose son tablier : la fromagerie ferme ses portes.
Le recensement officiel de 1999 indique 360 habitants.
Le comptage communal de cette année relève environ 420 habitants, ceci grâce à l’apport d’un mini lotissement privé et une réorganisation foncière communale et privée sur le secteur de la rue de « Sauvelle » qui a permis une dizaine de constructions nouvelles.
En 2006 Trépot comptait 480 habitants (Source INSEE).
Le cap des 500 est atteint.
On dénombre 546 habitants.